C’est avec une immense joie de revoir Thomas Voeckler sur les routes de France. Toto sur France TV super.
Notre champion prend une nouvelle direction puisqu’il intègre l’équipe des consultants de France Télévisions. L’ancien porteur du maillot jaune sur le Tour de France va en effet prendre la succession de Cédric Vasseur, devenu manageur de l’équipe Cofidis, sur la moto 1 sur le prochain Tour de France mais aussi dès les prochaines courses comme le Paris-Nice 2018.
A bientôt 39 ans, il fera donc équipe avec Laurent Jalabert, qui sera toujours aux côtés d’Alexandre Pasteur pour commenter les courses sur les antennes de France Télévisions.
Il est l’une des stars du peloton français. Champion de France à deux reprises (2004 et 2010), au pied du podium lors du Tour de France 2011 (4e), meilleur grimpeur du Tour de France 2012, vainqueur de 4 étapes sur la Grande Boucle et porteur du maillot jaune à deux reprises (2004 et 2011), Thomas Voeckler a raccroché son vélo à l’issue de la dernière Grande Boucle de sa carrière. Sur un vélo en tout cas. Car en 2018, moins d’un an après sa retraite, il sera de nouveau sur les routes de France, mais sur une moto. Il devient en effet consultant pour France Télévisions, et succède à Cédric Vasseur sur la moto 1. Et son aventure débutera dès le mois de mars, avec Paris-Nice. J’espère pouvoir faire un selfi avec lui cette année. Comme je serai dans les coulisses du tour 2018.
Cet article dresse la liste de quelques expressions du cyclisme avec leurs définitions classées par ordre alphabétique, il y en a beaucoup d’autres mais là ce sont les principales. Souvent quand l’on suit une course cycliste à la télé nos anciens coureurs commentateurs parlent avec des termes peloton, les jargons du coureur cycliste.
(Photo de Thierry Mollé Alexis Vuillermoz lors du Tour de France 2014 Départ à Maubourguet. Merci « Pikachu ») voir video en bas de l’article
Ajuster C’est venir devancer, sur la ligne d’arrivée ou dans les derniers mètres d’un sprint, un adversaire qui était tout près de gagner.
Allumer la mèche Commencer la bagarre, attaquer.
Arroser les fleurs Satisfaire un besoin personnel
Assurer un tempo Concerne l’allure de la tête d’un peloton, imposée par une ou plusieurs formations, régulière et assez soutenue sans être excessive. Un tempo est assurée lorsqu’on souhaite soit éviter des attaques, soit empêcher des échappés de faire le trou sans pour autant les rejoindre immédiatement.
Astiquer les rivets de la selle Cette métaphore s’applique au coureur à la peine qui reste assis à l’avant de la selle de son vélo. Autre variante : Etre/Se mettre sur les trois rivets ; Avoir la selle dans le trou du cul ; Faire du bec de selle.
Avoir de la laine sous les ongles Tenter de gagner en s’accrochant au maillot de son adversaire, se servant de cet appui pour se propulser en avant.
Avoir la pancarte Etre surveillé de prêt dans le peloton de par ses bons résultats
Avoir la bise Gagner la course
Avoir la chaussette légère Etre en forme, les jambes tournent bien.
Avoir la socquette en titane Avoir la pédale légère.
Avoir les fleurs Gagner la course
Avoir tout à gauche Mettre son plus petit braquet (petit plateau, grand pignon).
Avoir tout à droite Mettre son plus gros braquet (gros plateau, petit pignon).
Becqueter de l’aile Se faire remorquer en s’appuyant de temps à autre sur l’aile d’une automobile.
Chatouiller les pédales Cette expression exprime l’aisance, la facilité dont fait preuve un coureur, grâce à de bonnes dispositions naturelles ou à un état de forme excellent.
Compter les pavés Rouler à une allure trop lente parce qu’on n’a plus de forces pour aller vite.
Coup de cul Elévation de la route sur une distance relativement courte qui nécessite de lever les fesses de la selle.
Courir en rat Tirer honteusement parti des efforts des autres alors que l’on n’en consent soi-même aucun.
Course à la pédale Course débarrassée de trop de considérations tactiques.
Descendre à la cave Tomber du grenier à la cave, exprime un revers de fortune important et subit.
Ecraser les pédales Pédaler en force et non en souplesse en appuyant alternativement sur chaque pédale au lieu de tourner rondement les jambes.
Emmener la braquasse Adopter un très grand développement et être capable de le « tirer », ce qui n’est évidemment pas à la portée de tout le monde.
En mettre un coup sur la meule Accélérer vivement l’allure ; on dit aussi Tirer sur la meule.
Enrhumer un adversaire si l’été prochain, par temps de canicule, vous enrhumez chris froom en le doublant dans la montée vers Luz-Ardiden, c’est que vous êtes un sacré grimpeur !
En rouler une dégueulasse Effectuer un relais long et puissant pour provoquer une cassure, ou échappée ou propulser un équipier.
Enterrement de première classe Expression qui s’applique à un peloton au sein duquel tous les favoris de la course se trouvent et qui s’est plus ou moins désintéressé des coureurs échappés.
Envoyer dans la moulure Relancer la course sans discontinuer et surtout sans laisser le temps à l’adversaire de récupérer.
Dans le coffre Caché bien à l’abri du vent derrière une voiture
Etre branché Se dit d’un sportif qui se fait une transfusion
Etre collé Avoir de mauvaises sensations, ne pas avancer
Etre à la planche Travailler pour ses équipiers
Etre dans la bonne Ne pas manquer une échappée décisive, qui souvent regroupe des coureurs de premier ordre.
En croquer Se doper
En garder sous la pédale Se dit d’un coureur qui ne jette pas toutes ses forces dans la course mais se réserve en perspective de la suite des événements. S’emploie souvent quand un coureur ne participe pas ou peu aux relais d’une échappée.
Etre dans la mafia Faire partie d’un groupe de coureurs d’équipes différentes, mais dont l’intérêt est de ne laisser ni primes ni victoire à un autre.
Etre dans la roue Surveiller et marquer de près un adversaire désigné, en se mettant résolument dans sa roue sans jamais prendre le moindre relais.
Etre en ligne de chaîne : être bien posé sur son vélo rouler tout droit à la même allure, sans balancement du corps ni déhanchement des épaules.
Etre le premier des non payés Se dit en course FFC, finir par exemple vingt et unième lorsqu’il n’y a qu’une grille de vingt prix.
Etre un couraillon Cette expression s’applique, avec un peu de mépris, à un coureur médiocre ou dont l’intelligence en course est… limitée.
Faire de l’huile être à bout de force, après un long effort. Le moteur (le corps) du coureur est fatigué.
Faire la mobylette Tirer le peloton en étant à l’aise
Faire la moto Tirer le peloton en étant à l’aise
Faire de la mobylette Se faire emmener derrière un cycliste.
Faire de la patinette Se faire emmener derrière un cycliste, bien caché sans se découvrir et attaquer. Se laisser porter par la course sans y participer vraiment, tout en donnant l’impression d’être dans le coup.
Faire du bec de selle Etre assis en position avancée sur l’extrémité de la selle, à la recherche d’une force maximale. Cette attitude dénote un manque de forme au moment de produire un effort.
Faire le ménage Action menée par une équipe ou un coureur pour éliminer le plus possible d’adversaires.
Faire un saut de puce Se dit d’un coureur qui revient sur un autre profitant de l’aspiration pour le passer et le distancer.
Fumer le cigare Etre facile durant l’effort
Fumer la pipe Rien de plus facile : on est en grande forme. Dans ces moments-là on pédale facilement alors qu’à côté les autres coureurs semblent éprouver des difficultés pour suivre l’allure.
Faire l’élastique Se dit d’un coureur qui se fait lâcher plusieurs fois d’un groupe après l’avoir réintégré. Ca arrive à un coureur qui dans une bosse a de la peine à suivre le rythme; chaque accélération le sort du groupe, qu’il peut rejoindre lorsque celui-ci reprend un rythme moins soutenu.
Faire le gouvernail Etre en queue de peloton
Faire les grimpeurs Se dit d’un coureur qui fait les sprints en haut des côtes répertoriées pour essayer de gagner le classement du meilleur grimpeur.
Faire le trou Creuser l’écart, avoir mis ses poursuivants à une bonne distance.
Faire parler la classe Après avoir conduit sa course sur le plan tactique, avec l’aide de ses équipiers, prendre la direction des opérations et dominer ses adversaires en faisant seulement appel à ses qualités et à ses dons.
Faire connaissance avec la sorcière aux dents vertes crevaison ou malchance.
Faire une sortie d’hôtel Expression qui s’applique à un coureur ou à une équipe qui porte une attaque dès le départ réel de la course.
Filocher Suivre facilement l’allure d’une course.
Gagner à l’emballage Gagner en devançant ses adversaires sur la ligne d’arrivée.
Le concours de grimaces est commencé On dit que le concours de grimaces est commencé lorsque les hostilités, comme les premiers démarrages, démarrent.
Manger la luzerne Se dit d’un coureur qui, ayant perdu le contrôle de son vélo, va atterrir dans un champ. On dit aussi Piétiner la luzerne ou Brouter.
Mettre la barbiche Devance d’extrême justesse un adversaire sur la ligne d’arrivée d’une course : il faut quelquefois la consultation de la « photo-finish » pour décider du vainqueur.
Mettre la grande soucoupe Désigne de façon métaphorique le grand plateau du pédalier.
Mettre le nez à la fenêtre Tester ses adversaires en se portant en tête de la course ou en plaçant quelques accélérations afin d’évaluer leurs forces et leurs faiblesses et juger de l’opportunité de les attaquer.
Marquer à la culotte Surveiller et marquer de près un adversaire désigné, en se mettant résolument dans sa roue sans jamais prendre le moindre relais.
Mettre la chape Battre son adversaire par le plus petit écart, qui ne représente pas plus de l’épaisseur d’un boyau.
Mettre la flèche Quitter la course discrètement, pendant son déroulement, sans s’arrêter pour attendre la voiture balai et rendre son dossard.
Mettre la plaque Se mettre sur le grand plateau
Mettre un braquet d’asthmatique Utiliser un tout petit développement à l’image de l’asthmatique qui monte lentement un escalier pour éviter l’essoufflement.
Mettre un pétard mouillé Faire une attaque inutile et pas vraiment franche.
Mettre un siffleur Choisir un boyau très léger, spécialement gardé pour une course de grande importance.
Monter aux balustrades Expression de la piste pour désigner un coureur qui monte aux balustrades avant d’attaquer en s’aidant de l’inclinaison des virages pour accélérer plus violemment. Un coureur peut aussi monter dans un virage son adversaire pour le contrôler.
Monter d’une jambe Etre dans une condition telle qu’on a l’impression de pouvoir passer les bosses avec l’aide d’une seule jambe.
Passer le coude C’est notamment au cours d’un sprint et lorsque les coureurs frottent, s’efforcer d’empêcher un adversaire de passer en écartant son coude ou ses deux coudes.
Pédaler avec les oreilles Cette expression s’applique à un coureur dont le style manque de fluidité dans l’effort et qui balance la tête de droite et de gauche en pédalant.
Pédaler dans l’huile C’est le contraire de pédaler dans la choucroute, c’est à dire avec aisance.
Passer par la fenêtre Ne pas tenir le groupe dans lequel vous roulez, en se faisant distancer. Mésaventure qui survient au coureur qui surprit par une brusque accélération ne parvient plus à suivre le rythme de ses adversaires.
Prendre l’eau Se dit d’une échappée qui perd de l’avance
Prendre le bon wagon Comme pour un train servant deux directions, il faut prendre le bon wagon pour arriver à son lieu de destination.
Prendre un éclat Etre d’un seul coup lâché sans pouvoir réagir, en perdant très rapidement du terrain.
Piocher Ce verbe désigne un coup de pédale heurté et saccadé. On dit également Enfoncer des clous, Pédaler carré, Scier du bois.
Poser une mine Porter une attaque violente et soudaine.
Ramasser les casquettes Coureur ou équipe n’ayant rien gagné et ayant seulement fait acte de présence sur une course.
Rester en croustille Ne plus avoir de forces pour suivre les autres et se retrouver seul à l’arrière de la course.
Rouler en chasse patates c’est être entre deux groupes sans réussir à rattraper le 1er et sans se faire rattraper par le 2ème ou
Situation dans laquelle le coureur est encadré par deux groupes de cyclistes, sans espoir de pouvoir rattraper le groupe de devant.
Retrouver le coup de pédale Cela se dit après un passage à vide dans une course. Ca signifie également retrouver de bonnes sensations après une interruption d’activité et une reprise d’entraînement qui commence à porter ses fruits.
Rouler dans le jardin Mésaventure qui arrive à celui qui, roulant sur le bas-côté de la route, se retrouve d’un seul coup dans l’herbe avec le risque souvent de se retrouver dans le fossé et de tomber.
Rouler sur la jante Etre fatigué, exténué. Etat d’un coureur épuisé, vidé de ses forces, en comparaison avec un boyau à plat.
Se rebecqueter Retrouver des forces, perdues pendant un certain temps
Sucer la roue Rester à l’abri dans le sillage de ses adversaires en leur laissant accomplir toute la besogne et en espérant tirer profit de leurs efforts.
Talonner de l’arrière : avoir le boyau ou le pneu de la roue arrière en partie dégonflé, ce qui a pour conséquence de faire ressentir au coureur tous les ressauts de la route et toutes les inégalités de la chaussée. On peut aussi Talonner de… l’avant.
Visser la poignée Se mettre à rouler très vite et à augmenter cette vitesse à la manière d’un motocycliste qui tournerait vivement la poignée des gaz de sa moto.
Saler la soupe Se doper
Se garer Ralentir considérablement durant la course
Se retrouver dehors Ne pas tenir le groupe dans lequel vous roulez, en se faisant distancer.
Se faire l’oignon En baver
Se refaire la cerise Récupérer ses forces
Sucer la roue Etre derrière un coureur, en se mettant résolument dans sa roue sans jamais prendre le moindre relais.
Tricoter
Action d’un coureur qui pédale avec aisance, ou encore d’un coureur qui tourne très vite les jambes parce qu’il reste sur un petit développement.
(Photo de Thierry Mollé Jean-Christophe Péraud, lors du Tour de France 2014 Départ à Maubourguet)